Le phosphate, une affaire non durable
CICODEV Afrique et AEFJN ont mené une étude de cas sur l’impact des acquisitions de terres pour l’extraction de roches phosphatées dans la communauté de Koudiadiène au Sénégal. L’étude expose ses conséquences pour l’économie locale et l’environnement, aussi bien que pour les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des villageois. L’industrie d’extraction des roches phosphatées est concentrée dans quelques pays et elle est sujette à la dynamique géopolitique. Le phosphate, produit dérivé des roches phosphatées, est un ingrédient majeur pour les engrais chimiques utilisés dans l’agriculture industrielle. C’est pourquoi l’industrie prétend qu’il est essentiel, pour la sécurité alimentaire, d’assurer une réserve stable de roches phosphatées. Cependant, notre étude démontre que l’extraction des roches phosphatées crée plutôt une insécurité alimentaire pour les communautés locales voisines des sites miniers, à cause de la perte de terres, de moyens de subsistance et de revenus. En même temps, c’est un fait connu que l’usage excessif d’engrais altère la composition chimique du sol et diminue sa qualité, compromettant ainsi la sécurité alimentaire à long terme. Ainsi, ce débat se centre essentiellement sur le choix du modèle agricole et du système alimentaire qui servent le mieux l’humanité et la terre. L’agriculture familiale organique a la capacité de stimuler la régénération naturelle du phosphore (élément chimique), ce qui rend non nécessaire l’extraction de phosphates. De plus, l’agriculture familiale est capable de réduire la pauvreté rurale et elle améliore la sécurité alimentaire en stimulant les économies locales grâce à l’emploi, à des revenus et moyens de subsistance accrus pour les communautés locales.
Extraction de roches phosphate au service de l’agro-industrie
"Ironiquement, le phosphore représente à la fois une ressource rare non renouvelable pour les êtres vivants et un polluant pour les systèmes vivants."[1]
Le phosphore est un élément nutritif essentiel pour la croissance des plantes, c’est pourquoi il est très important pour la production de nourriture pour la consommation humaine. Lors de chaque récolte, les éléments nutritifs sont extraits du sol et il est nécessaire d’y retourner ces éléments nutritifs pour assurer la sécurité alimentaire à long terme. Actuellement, le secteur agricole utilise 80 à 90% de la demande mondiale de phosphore.[2] Alors que l’agriculture organique utilise des techniques qui mettent en valeur le recyclage des éléments nutritifs du sol, l’agriculture industrielle se procure principalement du phosphate (Composé chimique, naturellement présent, contenant du phosphore, de l’oxygène et d’autres éléments) pour produire des engrais à partir d’extraction de roches phosphatées, dont les réserves sont limitées. La demande de ces engrais va croissant à cause de la tendance des décideurs politiques à considérer l’agriculture industrielle comme une meilleure manière de répondre à la demande accrue de nourriture (cultures, produits animaux et laitiers) et de bio-carburants. A la lumière de la popularité croissante des engrais, certains analystes prédisent un pic de production de roches phosphatées dans les prochaines décennies, lorsque la demande dépassera l’offre. Cependant, on ne peut prédire exactement quand ce pic se produira, parce qu’il y a un vaste débat sur les estimations des réserves actuelles de roches phosphatées. D’une part, certains modèles parlent d’un risque d’épuisement des réserves à moyen terme (20 – 30 ans).[3] D’autre part, certains analystes croient qu’il n’y aura pas de sitôt une pénurie de roches phosphatées (RP), puisque de nouveaux dépôts importants ont été découverts au cours des cinq dernières années et qu’on pourrait encore en découvrir. De nouvelles ressources seront préparées pour l’extraction, des explorations sont en cours pour des projets ²offshore² (au large des côtes) et les progrès technologiques permettent une extraction plus difficile.[4] Cependant, comme nous le montrerons ci-dessous, l’agriculture organique permet une régénération naturelle du phosphore, ce qui rend l’extraction de phosphates non-renouvelables redondante.
L’UE a ajouté la roche phosphatée à sa liste des matières premières critiques. Une matière première est désignée comme ‘critique’ lorsqu’elle est de haute importance économique et qu’elle a un haut risque de pénurie d’approvisionnement.[5] L’UE dépend presque entièrement des importations pour son approvisionnement en RP ; il n’y a que des réserves très limitées en Finlande.[6] Selon la Commission, la ²concentration des entreprises² dans le secteur de l’extraction de RP est élevée, ce qui signifie qu’une poignée de sociétés contrôle une large part du marché.[7] De plus, la grande majorité (85-90%) des réserves actuelles est concentrée dans quelques pays seulement : le Maroc avec le Sahara occidental, la Chine, l’Algérie, la Syrie et la Jordanie.[8] A peu près 70% de la production globale a lieu en Chine, aux Etats-Unis et au Maroc, les deux premiers pays producteurs produisant principalement pour leurs marchés domestiques et appliquant des barrières douanières (quotas d’exportations et taxes à l’exportation) ; tandis que les principaux pays exportateurs de roches phosphatées sont le Maroc, la Jordanie, le Pérou, l’Egypte, la Syrie, la Russie et l’Algérie.[9]
Actuellement l’UE importe ses roches phosphatées principalement du Maroc, de la Russie, de l’Algérie, d’Israël, de Jordanie, de l’Egypte et de la Tunisie et elle importe des engrais à base de phosphate principalement de la Russie, du Maroc et de la Tunisie. Des facteurs géopolitiques pourraient désorganiser l’approvisionnement de l’UE en RP ; comme, par exemple, les relations diplomatiques tendues avec la Russie. De plus, le Maroc, principal fournisseur, extrait la roche phosphatée essentiellement du Sahara occidental, qui est toujours une région contestée. D’autres fournisseurs comme la Tunisie, l’Egypte et Israël ont aussi leurs propres défis politiques. Alors que la Syrie et l’Irak, qui disposent de réserves importantes de RP, sont gênés par la situation sécuritaire difficile liée à la montée de l’Etat Islamique.
Il est clair que l’UE cherche à diversifier ses sources de RP, parce que l’approvisionnement à partir des pays susmentionnés pourrait être perturbé. Le Sénégal est plutôt un petit producteur dans le secteur[10], néanmoins, c’est un fournisseur attrayant pour l’UE, à cause de son environnement politique stable. Cependant, comme le démontre notre étude, la ruée vers les RP au Sénégal détruit la paix sociale et a des conséquences socio-économiques et environnementales négatives pour les communautés locales. La ruée vers les roches phosphatées se manifeste lorsque les machines extraient 7 jours sur 7 et 24h sur 24, avec pollution et bruits continuels. Pour le moment, les réserves estimées du Sénégal sont limitées en comparaison des autres pays producteurs mais, comme le montre l’étude de cas, lorsqu’on trouve de nouveaux dépôts, un village entier pourrait être déplacé tout simplement pour permettre l’extraction.
Promotion de l’agriculture non durable
L’industrie souligne qu’un approvisionnement sûr en RP est essentiel à la sécurité alimentaire. Le mantra est : « pas de phosphate, pas de nourriture ». Du fait que, dans les pays occidentaux, la majorité de l’activité agricole est industrielle et dépend hautement des engrais, les décideurs politiques de ces pays sont donc soucieux d’assurer l’accès, comme le démontre le fait de placer les RP parmi les matières premières critiques, pour lesquelles des actions prioritaires seront déterminées. De nouveau, il semble que l’industrie et les décideurs politiques soient surtout soucieux de la sécurité alimentaire en UE, mais l’agriculture familiale africaine, si elle est soutenue, pourrait faire beaucoup pour réduire la pauvreté globale et l’insécurité alimentaire. Il est vrai que les plantes ont besoin de phosphore pour pousser, cependant, celui-ci peut être régénéré de manière naturelle sans appliquer d’engrais. Alors que l’écosystème est de plus en plus affecté par le changement climatique, les décideurs politiques devraient envisager de recycler plus de phosphore aussi bien que de réduire l’usage d’engrais à base de phosphate. Ainsi le débat sur le phosphate revient essentiellement au débat sur le modèle agricole qui sert mieux l’humanité. Il ne serait pas sage de continuer à extraire une ressource finie à grande échelle, lorsqu’elle peut être recyclée et que sa régénération naturelle peut être stimulée dans la nature. Comme notre étude le démontre, l’extraction de la RP cause des dommages à l’environnement, à la sécurité alimentaire et à l’économie locale, et la ressource extraite est utilisée de manière inefficace dans la production industrielle d’aliments, beaucoup de phosphore étant simplement gaspillé par l’usage excessif d’engrais.
Arrêter l’usage excessif d’engrais à base de phosphate serait une première manière de réduire les pertes de phosphore. Pour les agriculteurs, cela revient à déterminer la "valeur critique" du phosphore, qui donnerait des rendements optimaux. Au-dessus de cette valeur critique, le phosphore est perdu et risque d’être gaspillé à travers les eaux de surface. Le risque d’usage excessif d’engrais apparaît davantage quand on considère qu’environ 70% de la terre arable dans le monde a des surplus de phosphore. Dès lors, réduire l’usage des engrais spécialement dans ces zones épargnera des nombreuses tonnes de RP qui n’ont pas besoin d’être extraites et transformées. Selon Greenpeace, 70 à 80% des sols européens pourraient maintenir les mêmes rendements sans addition de phosphore. Lorsque le phosphore est appliqué en excès, il risque d’être perdu à travers les eaux de surface, via des écoulements, filtrations ou l’érosion du sol, pour aboutir à polluer lacs, fleuves et océans.[11]
La consommation accrue de viande et de produits laitiers (spécialement en Asie) a augmenté la demande d’aliments pour animaux et donc la demande de cultures et de terre. Cependant, dans le modèle industriel, la déconnexion entre le bétail et les cultures est aussi une cause de perte massive de phosphore. Souvent, les aliments pour animaux sont produits sur des terres éloignées des animaux maintenus en confinement (parfois sur d’autres continents). En conséquence, le fumier contenant beaucoup de phosphore et d’autres éléments nutritifs ne peut pas être utilisé sur la terre qui produit la nourriture des animaux et il est souvent gaspillé. Cependant, dans l’agriculture organique, le fumier est réutilisé pour augmenter la fertilité des terres cultivées. De cette façon, une agriculture écologique inclusive qui réintègre la terre pour la nourriture et le bétail peut produire des synergies qui améliorent la fertilité du sol.[12]
L’agriculture organique garde les sols fertiles sans engrais
Il existe des techniques agricoles organiques qui assurent une bonne qualité et fertilité du sol tout en empêchant la destruction et l’épuisement du sol ; l’une d’elles est le compostage. Maintenir la couche superficielle avec des résidus des cultures, le compost et le fumier réduit la perte de phosphore et augmente l’activité de microorganismes qui améliorent le cycle des éléments nutritifs dans les sols.[13] La matière organique ajoutée améliore la structure du sol et la biodiversité, en permettant l’extraction des éléments nutritifs essentiels pendant la période de récolte aussi bien que leur recyclage continuel ; de tels facteurs de recyclage incluent entre autres des bactéries actives et des champignons.[14]
Une autre technique bénéfique à la biodiversité est la polyculture. Elle réapprovisionne le sol en éléments nutritifs et une variété de plantes peut naturellement repousser les parasites et produire des aliments plus nourrissants. Cependant, de telles techniques sont contraires à l’agriculture productiviste où les profits sont basés sur les rendements. Dès lors, des pratiques, telles que laisser des terres en jachère et la rotation des cultures, ne sont pas envisagés en agriculture intensive, parce qu’elles diminueraient les profits des entreprises agricoles.[15] L’effet contraire est produit par l’agriculture industrielle basée sur la monoculture, qui détruit la fertilité du sol, en dépouillant le sol d’éléments nutritifs et de bactéries critiques. Les terres agricoles sont saturées de toxines provenant de pesticides, d’herbicides et d’engrais, qui causent tous la pollution des eaux souterraines.[16]
Fermer la boucle des pertes en phosphore par la stimulation de la régénération naturelle du phosphore et par le recyclage est impératif pour créer un usage plus durable et efficace des RP. La récolte améliorée et le compostage des résidus des fermes, des usines de transformation des aliments, des systèmes d’égouts et des ménages, dans les zones urbaines comme dans les zones rurales, pourraient être les pistes d’avenir.[17]
"Notre système actuel d’agro-industrie et l’économie mondiale qui le soutient sont non durables de manière inhérente. Extraire une ressource limitée, telle que le phosphore, et l’envoyer vers des décharges ou la déverser dans l’océan, cela n’a pas beaucoup de sens."[18]
Démanteler le mythe de l’agro-industrie
La logique de l’industrie est très directe ; une population croissante a besoin de davantage de nourriture qui ne peut être produite ²que² selon un modèle d’agriculture industrielle à grande échelle. L’agro-industrie met en avant que de grandes fermes seraient plus productives et plus efficaces ; cependant, des études récentes démontrent que des fermes organiques de taille moyenne sont plus productives que des fermes à grande échelle. L’agriculture organique pourrait produire en moyenne 30% plus de nourriture par hectare que l’agriculture industrielle (cette différence s’élève jusqu’à 80% dans des pays en développement) et GRAIN a montré que les petits producteurs sont plus productifs à l’hectare que les grandes fermes.[19] Ainsi il y a un argument pour investir plus dans l’agriculture agro-écologique parce qu’elle vaut nettement mieux pour l’environnement et la biodiversité, et qu’elle produit une nourriture plus nourrissante et plus saine.[20] Dans les pays en développement, l’agriculture organique contribue à l’économie locale en fournissant de l’emploi, des revenus et des moyens de subsistance, tout en améliorant la sécurité alimentaire et en réduisant la pauvreté rurale.[21]
Un autre défaut dans la logique de l’industrie est que les engrais seraient essentiels pour assurer la sécurité alimentaire, cependant, ceci ne vaudrait que pour les pays industrialisés. Les plus grands consommateurs d’engrais sont l’Amérique du Nord et l’Europe (75%), alors que les gens qui souffrent le plus de l’insécurité alimentaire vivent dans le Sud. Dès lors, le phosphore devrait être régénéré notamment dans les régions les plus touchées par l’insécurité alimentaire et où se trouvent des sols déficients en phosphore, en utilisant de préférence des techniques durables comme celles mentionnées ci-dessus, en extrayant le moins possible de RP.[22] De plus, les fermiers des pays en développement n’ont pas les moyens de se procurer des engrais coûteux. Fondamentalement, l’industrie agroalimentaire produit de la nourriture pour des consommateurs qui ont un certain pouvoir d’achat, tandis que la plupart des gens souffrant de l’insécurité alimentaire n’ont guère de pouvoir d’achat. Ainsi produire pour les marchés n’apportera pas la nourriture là où elle est le plus nécessaire : dans les bouches des pauvres.
L’industrie prétend qu’elle est instrumentale pour la sécurité alimentaire ; cependant l’extraction de roches phosphatées brutes, la phase de transformation (purification de la RP) aussi bien que le produit fini, l’engrais, ont un effet douteux sur la sécurité alimentaire. Tout d’abord le produit fini, l’engrais : l’usage excessif d’engrais à long terme épuise les sols, les rendant moins fertiles, et a donc un effet négatif sur la sécurité alimentaire. En second lieu, la purification des roches phosphatées peut causer des dommages à l’environnement, si elle n’est pas gérée convenablement. Par exemple, au Togo, une usine de purification de la roche phosphatée rejette les eaux usées directement dans l’océan, et en conséquence les communautés de pêcheurs du Bénin voisin se plaignent que la pollution par le phosphate a tué beaucoup de poissons. Les pêcheurs locaux doivent maintenant aller plus au large dans l’océan, et ils n’ont pas les moyens techniques de le faire. Par conséquent, ceci a un effet négatif sur les revenus des pêcheurs et la sécurité/souveraineté alimentaire dans ces communautés.[23] Troisièmement, la phase d’extraction exerce un effet négatif sur la sécurité alimentaire et l’environnement comme le montre notre étude de cas de Koudiadiène au Sénégal. Koudiadiène et d’autres villages de la région, comme Lamlam, sont recouverts d’un tapis blanc de poussière toxique. Les roches phosphatées sont extraites de mines à ciel ouvert, en émettant beaucoup de poussière toxique, qui a un effet négatif sur la santé publique (maladies pulmonaires), mais aussi sur la fertilité et la biodiversité du sol. En effet, les plantes couvertes de poussière toxique périssent lentement. Il en résulte que les moissons ont diminué, et les récoltes qui restent contiennent une poussière toxique et ne conviennent pas à la consommation pour les humains ou les animaux. Les villageois signalent que des animaux appartenant à des bergers sont morts à cause de l’intoxication par la poussière. En outre, l’étude démontre que les acquisitions de terres par les entreprises minières ne respecte pas les principes internationaux d’encadrement des investissements fonciers à grande échelle prévus par les Directives volontaires de la FAO, ni la législation sénégalaise (code minier et code environnemental). Suite à la perte des terres sans compensation adéquate, la sécurité alimentaire est menacée ainsi que les revenus des riverains du village, car il restera moins de terre pour les cultures vivrières (telles que le mil et le sorgho) et les cultures de rente (telles que les arachides). Dès lors l’industrie des RP devrait aussi déterminer son effet à long terme sur la sécurité alimentaire.
[1] Citation de “Phosphorus in Agriculture: problems and Solutions”, by Reyes Tirado & Michelle Allsopp, Greenpeace Research Laboratories, 2012, p. 7. Consulté à http://www.greenpeace.to/greenpeace/wp-content/uploads/2012/06/Tirado-and-Allsopp-2012-Phosphorus-in-Agriculture-Technical-Report-02-2012.pdf
[2] Ibid.
[3] Global Phosphorus Research Initiative, “Submission to the Public Consultation on the Raw Materials Initiative”, 2010, consulté à : http://phosphorusfutures.net/files/GPRI_submission_EU_CriticalRawMaterials.pdf
INRA, LERECO, “The World Phosphates Market: What Risk for the European Union?”, by Bérengère
Lécuyer, 2014, consulté à : http://ec.europa.eu/transparency/regexpert/index.cfm?do=groupDetail.groupDetailDoc&id=13828&no=33
[4] The Crop Site, “World Reserves of Phosphate Rock - Dynamic, Unfolding Story”, 2013, consulté à: http://www.thecropsite.com/articles/1621/world-reserves-of-phosphate-rock-dynamic-unfolding-story/
PhosphatePrice.Com, “Geopolitics and the (In)Security of EU’s Phosphate Imports”, by Dr Puneet Parikh, 2014 consulté à: http://phosphateprice.com/geopolitics-and-the-insecurity-of-eus-phosphate-imports/
[5] Commission européenne, DG Entreprises et industrie, “Defining ‘critical’ Raw Materials”, Archivé le 02/02/2015, consulté à: http://ec.europa.eu/enterprise/policies/raw-materials/critical/index_en.htm
[6] Commission européenne, “Press Release: 20 critical raw materials - major challenge for EU industry”, 2014, consulté à: http://europa.eu/rapid/press-release_IP-14-599_en.htm
Phosphorus Platform, “Phosphate rock in EU Critical Raw Materials list”, 2014, consulté à: http://www.phosphorusplatform.eu/platform/news/359-phosphate-rock-in-eu-critical-raw-materials-list.html
[7] Commission européenne, DG Entreprises et industrie, “Report on Critical Raw Materials for the EU”, 2014, consulté à: http://ec.europa.eu/enterprise/policies/raw-materials/files/docs/crm-report-on-critical-raw-materials_en.pdf
[8] INRA, LERECO , ibid.
[9] INRA, LERECO , ibid.
PhosphatePrice.Com, Ibid
[10] Pour des données sur les réserves et la production du Sénégal et d’autres pays producteurs :
http://www.mapsofworld.com/minerals/world-rock-phosphate-producers.html
[11] Greenpeace, ibid.
[12] Greenpeace, ibid.
[13] Greenpeace, ibid.
[14] The Permaculture Research Institute (B), “Phosphorus Matters II - Keeping Phosphorus on Farms”, 2009, consulté à: http://permaculturenews.org/2009/07/23/phosphorus-matters-ii-keeping-phosphorus-on-farms/
[15] Worcester Polytechnic Institute, “Polyculture: An Approach to Sustainable Farming”, by, Hurial Dutia, Miranda Aufiero, Alex Becker, consulté à http://www.wpi.edu/Images/CMS/UGP/Polyculture.pdf
[16] The Permaculture Research Institute (A), “Phosphorus Matters”, 2009, consulté à: http://permaculturenews.org/2009/01/14/phosphorus-matters/
Greenpeace, ibid.
[17] Greenpeace, ibid.
[18] Citation de: The Permaculture Research Institute (B), ibid.
[19] The Permaculture Research Institute (B), ibid.
Greenpeace, ibid,
GRAIN, “Affamés de terres : Les petits producteurs nourrisent le monde avec moins d’un quart de l’ensemble des terres agricoles”, 2014, consulté à: https://www.grain.org/fr/article/entries/4960-affames-de-terres-les-petits-producteurs-nourrissent-le-monde-avec-moins-d-un-quart-de-l-ensemble-des-terres-agricoles
[20] The Permaculture Research Institute (B), ibid.
[21] Greenpeace, ibid.
GRAIN, ibid.
[22] The Permaculture Research Institute (B), ibid.
[23] Le Monde Blogs, “Le phosphate togolais à l’assaut des côtes béninoises”, by Hermann Boko, 2013, consulté à
http://herboko.blog.lemonde.fr/2013/05/18/le-phosphate-togolais-a-lassaut-des-cotes-beninoises/