Biocarburants et terre - Politique de l'UE
Septembre, l’impact des biocarburants sur l’accaparement et l’utilisation des terres est à l’ordre du jour.
1. Etats membres de l’Union Européenne
La majorité des Etats Membres pensent ne pas dépasser l’objectif obligatoire des 10 % d’agrocarburants dans le transport d’ici 2020. En cause, les conclusions contradictoires de nombreux rapports publiés dernièrement sur les impacts des agrocarburants sur les terres[1]. Les conseillers du gouvernement de Grande-Bretagne ont déclaré que le pays devrait réduire son objectif pour les biocarburants d'ici 2020 afin que les forêts tropicales ne soient pas coupées pour faire place à des cultures de biocarburants[2].
La Belgique et la Pologne sont les derniers pays où AEFJN est présent à ne pas avoir remis le Plan d’Action National à la CE. Celle-ci envisage une action légale.
2. Consultation publique de la CE sur le facteur ILUC
La CE a annoncé pour le Conseil de l’Energie du 02/12/2010 le rapport qu’elle doit présenter au Parlement européen et au Conseil. Ce rapport examinera l'impact du changement indirect d'utilisation des terres[3] sur les émissions de gaz à effet de serre et les moyens de réduire cet impact. La CE se basera sur les études commandées et sur une consultation publique qu’elle a lancée (31 juillet jusqu’au 30 octobre 2010). Plus de détails : voir: http://www.aefjn.org/index.php/info-384/articles/update_sept_plus_d%C3%A9taill%C3%A9.html
La plupart des rapports concluent que le facteur ILUC doit être pris en compte car il fait partie de la chaîne de production des agrocarburants et il a des répercussions sur l'environnement et la biodiversité.
3. Action AEFJN
AEFJN lance une action parmi les antennes européennes auprès des Etats Membres.
Objectifs :
1. demander d’intégrer le facteur ILUC dans les critères de durabilité des biocarburants
2. rappeler l’impact sur les terres en Afrique et le non-sens de subventionner des agrocarburants qui ne sont pas durables et qui menacent la vie des africains.
[2] Source : Reuters : http://www.reuters.com/article/idUSTRE6890RX20100910
[3] On parle de ‘changement indirect d'utilisation des terres’ lorsque des cultures, vivrières et autres, sont déplacées par la production de biocarburants, en anglais : Indirect Land Use Change, ILUC