Nouvelles - Accaparement des terres / Agrocarburants – octobre 2013

CNUCED: la Revue du Commerce et de l´Environnement 2013: Wake up before it is too late: Make Agriculture truly sustainable now for food security in a changing climate

 

 

Un rapport récent de la CNUCED appelle les gouvernements du monde entier pour changer de paradigme dans l'agriculture, et en particulier, d’abandonner le modèle agro-industriel et de promouvoir un modèle agricole durable avec les petits agriculteurs comme les principaux acteurs. La pauvreté, la faim et le changement climatique doivent être traités comme des crises enchevêtrées et l'agriculture familiale agro-écologique a la capacité de faire face à ces problèmes simultanément. Toutefois, les réponses internationales à la crise alimentaire de 2008 étaient des «solutions rapides et purement techniques» avec une focalisation étroite sur l'augmentation des rendements de l'agriculture intensive. Les résultats sont décevants: l'agro-industrie n'a pas produit suffisamment de nourriture abordable dans les régions où les besoins alimentaires sont les plus élevés. En outre, ce modèle agroindustriel a accéléré le réchauffement climatique par l'utilisation excessive d'engrais et d'intrants chimiques. Le rapport avertit également que des solutions urgentes sont nécessaires, parce que le changement climatique va de plus en plus perturber l'agriculture, en particulier, en Afrique sub-saharienne et en Asie.

 

La marche à suivre dans l'agriculture consiste en soutenir les petits agriculteurs tout en améliorant leur productivité et leur souveraineté alimentaire.  De surcroit, un(e) agriculteur/trice doit être considéré et récompensé non seulement comme un producteur alimentaire, mais aussi comme un «gestionnaire d'un système agro-écologique», parce qu'il / elle préserve la biodiversité, les sols, l'eau et les paysages. Ce modèle d’une agriculture régénératrice durable est capable de faire face simultanément à la rareté des ressources, aux effets du changement climatique et à la sécurité alimentaire.

 

Lisez le communiqué de presse ici  & le rapport ici (uniquement en anglais), ainsi qu’un article de presse ici  (uniquement en anglais).

 

 

Des histoires de l’Afrique

 

Président de Tanzanie: “Les investisseurs doivent céder les terres agricoles non-développées”

 

Le gouvernement tanzanien vise à reprendre possession de terres insuffisamment développées par les  investisseurs. Les investisseurs doivent désormais présenter un projet d'investissement sain, qui contribue au développement national. L'objectif est de réduire la spéculation sur les terres et de mettre un terme aux banquiers des terres. En Tanzanie, les banquiers fonciers ont acheté de vastes étendues de terres agricoles sans les développer afin de les revendre à un prix plus élevé au bout de quelques années. Ces pratiques condamnent les agriculteurs de subsistance à la pauvreté et mettent en danger la survie de l'agriculture familiale en Tanzanie. Lisez l’article (uniquement en anglais)

 

Ethiopie: La politique foncière revue et corrigée  

 

L'Ethiopie est une des premières destinations pour les investisseurs qui cherchent à acquérir de vastes étendues de terres. Le gouvernement éthiopien a accueilli des investisseurs étrangers par la location et la vente des terres à bas prix, des allègements fiscaux et des services de soutien. Toutefois, le gouvernement a commencé à revoir sa politique foncière, parce que cette politique n'a pas produit les résultats escomptés. Les investissements fonciers sont souvent de nature spéculative ou bien les investisseurs ne développent qu’une petite partie des terres attribuées. Par conséquent, les avantages pour l'économie éthiopienne sont très limités. Pour cette raison, le gouvernement éthiopien veut limiter la taille des terres attribuées aux investisseurs et va récupérer les terres qui n'ont pas été développées par les investisseurs. Lisez l’article 

 

 

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