Nouvelles Accaparement des terres - janvier 2015
Des experts des Nations Unies expriment leurs préoccupations à la Banque Mondiale
Les experts indépendants du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies ont écrit une lettre au président de la Banque mondiale, M. Jim Yong Kim. Les experts expriment leur inquiétude à propos de l'absence d’une « reconnaissance de l'importance centrale du respect et de promotion des droits humains» dans l’avant-projet du nouveau cadre environnemental et social de la Banque mondiale. Ce cadre devrait prévoir des sauvegardes sociales et environnementales pour les pratiques de prêt de la Banque. Les experts déplorent en particulier le manque de «références significatives aux droits de l'homme et au droit international des droits de l'homme». Les experts soulignent le fait que la communauté internationale a accepté que le développement et les droits de l'homme soient interdépendants et se renforcent mutuellement. Ayant conscience que la Banque ne doit pas veiller à l’exécution des droits humains, elle devrait en tant qu’une banque de développement trouver des moyens à aider les gouvernements à remplir leurs obligations internationales en matière des droits humains et elle a la responsabilité à veiller à ce que ses projets ne violent pas les droits humains. Les experts affirment que l’avant-projet de sauvegardes de la Banque est principalement inspirés par le souci de garder le coût des prêts au minimum, de sorte que les prêts peuvent être approuvées rapidement. L'argument de la Banque est que des sauvegardes complexes seraient désavantageuses sur le plan compétitif par rapport aux autres prêteurs qui ne nécessitent pas de garanties significatives dans l'approbation de leurs prêts. Ce nivellement par le bas dans en matière du financement au développement augmente clairement le risque que des fonds seront attribués aux projets qui ne respectent pas les droits humains, environnementaux et socio-économiques de la population. Consultez la lettre en anglais ici Consultez un article de presse
Remise en cause des lois foncières et semencières en Afrique
Un nouveau rapport de GRAIN et AFSA offre un aperçu complet des politiques visant à promouvoir des changements dans les lois foncières et semencières en Afrique. Les entreprises de l'industrie agroalimentaire, les producteurs d'agrocarburants, les compagnies minières et de pétrolières et d'autres sociétés sont intéressés à la sécurisation des terres en Afrique. En pratique, ces entreprises ont besoin des politiques de privatisation des terres et des semences en Afrique. Les terres agricoles devraient être délimitées et enregistrées officiellement et de titres de propriété devraient être délivrés. Ainsi la terre devient une marchandise sur un marché foncier formel tout en ignorant la valeur culturelle et spirituelle de la terre en Afrique. Un tel marché permets aux inventeurs privés (domestiques et étrangers) acquérir des terres. Le rapport donne un aperçu comment les politiques des pays du G8, les Etats-Unis (Millennium Challenge Corporation), la Banque mondiale, l'Union européenne et l'Union africaine sont favorables à la privation des systèmes fonciers et de semenciers en Afrique. Toutes ces politiques constituent une menace à un système alimentaire durable et culturellement adapté en Afrique. Lisez le rapport