Nouvelles du groupe de travail sur les accaparements des terres - mai 2016
Étude de Forest Peoples Programme sur les droits fonciers des communautés forestières en RDC
Un nouveau rapport de Forest Peoples Programme affirme que les initiatives infranationales présentes en RDC telles que Plan d’action de l’Union européenne sur l’application de la législation forestière, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT) et l’initiative collaborative de l’Organisations des Nations Unies en vue de réduire les émissions liées au déboisement et à la dégradation des forêts (REDD+), manquent de garanties appropriées et un mécanisme d’examen du respect des dispositions adéquat pour protéger les droits des communautés. L’étude se focalise aux provinces fortement boisées et établit le lien entre la perte de couvert forestier et de nombreux impacts socio-environnementaux et également les violations de droits humains. En vue d’améliorer les circonstances le FPP suggère au gouvernement congolais de reconnaitre pleinement les droits coutumiers des peuples forestiers. Une reconnaissance effective des droits fonciers des communautés forestières devrait être au cœur du Plan d’action FLEGT de l’UE et de l’initiative REDD+, pour garantir la protection de ces droits et pour promouvoir un développement inclusif.
Défenseur de droits fonciers condamné à prison fermé
Le militant des droits fonciers, Okello Akway Ochalla, a été condamné à neuf ans de prison pour sa résistance aux accaparements des terres dans la région de Gambella en Ethiopie. Cette région est la plus ciblée dans le cadre de la stratégie d’investissement foncier du gouvernement. Cette stratégie envisage à attirer des investissements étrangers de l’agrobusiness dans le but de stimuler une agriculture tournée vers l’exportation. Dans la région de Gambella, l’éviction du peuple Anuak, s’est déroulée de manière très violente selon de différentes organisations de droits de l’homme. Pour en savoir plus
Des chefs de communautés villageoises appellent à l’action contre les violations de droits de l’homme dans l’industrie d’huile de palme
Des chefs de communautés du Libéria, de Colombie, d’Indonésie et du Pérou ont fait un tour en Europe (Pays-Bas, Allemagne, Royaume-Uni et Belgique) pour porter à l’attention des décideurs politiques qu’une quantité importante « d’huile de palme de conflit » est destinée à des marchés européens. Aussi, 18% de toute l’huile de palme liée aux destructions de forêts illégales aboutit en Europe, les principaux consommateurs sont la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et le R.U. Ils ont aussi apporté des preuves que les institutions européennes sont impliquées au financement d‘exploitations d’huile de palme qui ont causé des destructions de forêts, des dommages humains et environnementaux. Ils ont appelé les décideurs politiques européens à mettre en place une législation contraignante sur les chaînes d’approvisionnement d’huile de palme et d’autres marchandises agricoles qui entrent sur le marché de l’UE. Pour en savoir plus