1405 AEFJN POUR UN MANDAT ALTERNATIF POUR LE COMMERCE

A cause de la politique commerciale inéquitable pour le commerce international, AEFJN VOUS invite, ainsi que votre groupe, les instituts religieux, les organisations chrétiennes et tout autre groupe, à envoyer une lettre à vos gouvernements, à l’Organisation Mondiale du Commerce, à la Banque Mondiale et à la Commission Européenne, pour adopter une politique commerciale alternative afin d’éliminer certaines des causes structurelles de la pauvreté.

AEFJN vous invite à vous joindre à cette action pour un nouveau modèle de politique commerciale afin d’éliminer une des causes structurelles de la pauvreté et de promouvoir des conditions plus équitables de commerce international pour les pays en voie de développement. Vous pouvez trouver un modèle de lettre que vous pouvez adapter à votre pays et votre réalité ICI.

 1.       Le problème

 

Le système économique actuel se base sur l’hypothèse que la croissance économique mènera à la création d’emplois et à l’amélioration des conditions sociales des gens. Cependant, la réalité montre que les inégalités subsistent et que le fossé entre riches et pauvres s’élargit. La globalisation a créé un modèle de relations commerciales qui ne prend pas en compte la situation des pays en voie de développement et qui accentue les différences entre le Nord et le Sud. Aujourd’hui, des accords commerciaux sont utilisés comme un système de contrôle par les puissants, en défendant les intérêts des grandes entreprises et en protégeant les intérêts des élites tout en appauvrissant les pauvres. Les pays en voie de développement, dont beaucoup se situent en Afrique, souffrent des conséquences de ce système commercial qui est en train de détruire des vies, des moyens de subsistance et des communautés. Une nouvelle vision du commerce est nécessaire.

 

2.       Qu’est-ce qui se passe?

 

La politique commerciale des pays développés vise à renforcer la compétitivité de leurs entreprises, en poussant à l’ouverture de marchés grâce à un ensemble d’accords bilatéraux et régionaux avec des pays en voie de développement. En réduisant les taxes à l’importation, ces accords cherchent à stimuler les exportations de pays industrialisés et d’atteindre aisément de nouveaux marchés dans des pays en voie de développement. Les industries de transformation d’aliments et de biens dans les pays pauvres sont particulièrement touchées par l’augmentation d’importations de l’étranger, qui cause la perte d’emplois. De plus, l’élimination de droits de douane empêche les gouvernements des pays en voie de développement d’obtenir des revenus grâce aux taxes, qui sont indispensables pour procurer à la population des services tels que l’éducation et la santé. Il résulte de la politique commerciale actuelle que les pays en voie de développement ont des difficultés plus grandes pour développer des industries qui ajouteraient de la valeur, et donc ces pays restent dépendants d’exportations de matières premières. Une nouvelle vision du commerce est nécessaire pour renforcer l’économie des pays en voie de développement.

 

3.       Pourquoi devons-nous agir maintenant?

Les pays occidentaux sont en train d’augmenter la pression sur les pays en voie de développement pour de nouveaux accords économiques tels que les Accords de partenariat économique (APE) entre l’Afrique et l’Union Européenne (UE). Certains pays africains comme le Nigéria et le Ghana sont réticents à signer les APE car ils ne voient pas les bénéfices qui résulteraient de la signature de ces accords pour leur économie, leur industrie et leur population. AEFJN, en alliance avec Alternative Trade Mandate (mandat alternatif pour le commerce), considère que c’est un moment important pour s’adresser aux gouvernements nationaux et aux institutions internationales et leur proposer un nouveau modèle de commerce puisque le modèle commercial actuel est inéquitable vis-à-vis des pays en voie de développement et de leur population. Les gouvernements nationaux des pays riches et les institutions internationales doivent changer leur attitude envers les pays en voie de développement et être cohérents avec leurs politiques de développement et leurs politiques commerciales, en ouvrant un nouveau style de relations commerciales qui va promouvoir un développement plus équitable en prenant en compte la réalité des pays en voie de développement et de leur population. D’autre part, les pays en voie de développement devraient utiliser leur position de marché potentiel pour développer leur industrie, augmenter le commerce Sud-Sud et renforcer l’intégration régionale. Des modèles commerciaux alternatifs sont nécessaires pour éliminer les causes structurelles de la pauvreté.

 

4.       Ce que nous demandons

AEFJN encourage chacun, les instituts religieux, les organisations chrétiennes et d’autres personnes et groupes, à écrire à différents acteurs compétents en matière de politique commerciale, afin de demander un Mandat alternatif pour le commerce, basé sur un nouvel ensemble de principes, en vue d’assurer un progrès économique solide dans les pays en voie de développement. Les nouvelles politiques commerciales doivent respecter les droits humains, être approuvées par les parlements et inclure la participation de la société. AEFJN vous propose de signer la pétition que vous pouvez trouver à la fin de ce document et de l’envoyer à au moins trois des acteurs suivants compétents en matière de politiques commerciales.

 

-  Président / Premier Ministre /Ministre du Commerce de votre gouvernement national

 

-  Organisation Mondiale du Commerce :

Roberto Azevêdo

WTO Director-General

Centre William Rappard
Rue de Lausanne 154
CH-1211 Geneva 21 
Switzerland.

dgazevedo@wto.org

 

-   Banque Mondiale :

Jim Yong Kim

Banco Mundial

1818 H Street, NW

Washington, DC 20433

USA

jkim@worldbank.org  

 

-   Commission Européenne - DG Commerce :

Karel De Gucht

European Commissioner for Trade

BE-1049 Brussels

Belgium

Karel.DE-GUCHT@ec.europa.eu  

 

 

 

Merci pour votre coopération et pour votre intérêt à cette action à long terme. Merci !