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AEFJN au FSM 2011 - Accaparement des terres
BIOCARBURANTS Consultation publique de la CE
IAASTD
TERRE, BIOFUELS et Changement indirect d'affectation des terres
ODM: l'UE se positionne
Forum Social Mondial 2011 à Dakar
EAU - Journée mondiale de l'eau 2011
AGROCARBURANTS: La CE ne répond pas aux problèmes posés
Mise à jour Janvier 2011
Mise à jour Décembre 2010
Mise à jour Novembre 2010
Mali: le peuple s'organise
Energies renouvelables en Europe
Encore une crise alimentaire
Food Agri.
0803 Actualité – Les ‘Biocarburants’ en Afrique
Plusieurs comités scientifiques et groupes civils d’Afrique tirent la sonnette d’alarme Stimuler la production d’énergie renouvelable et favoriser l’accès à l’énergie pour la population : oui, mais pas à n’importe quel prix. Ces organisations africaines se lèvent pour lutter contre les violations des droits humains dans les exploitations : travail décent, environnement sain et droit à la nourriture. Elles luttent aussi pour une meilleure orientation des efforts et des finances : développer des projets locaux ou régionaux qui produisent de façon efficace de l’énergie renouvelable pour la population sans entrer en concurrence avec l’alimentation : coopératives pour produire l’électricité du village, appliquer des techniques de cuisson des briques ou de l’alimentation consommant moins de bois ou de pétrole, ou encore utiliser les déchets pour produire de l’énergie. Ces organisations mettent en garde leur gouvernement contre le lobby des multinationales qui encouragent certains développements de biotechnologies agricoles ayant des effets franchement négatifs sur la sécurité alimentaire et la santé de la population africaine. Ils font observer qu’une fois de plus, les pays africains exportent de la matière première sans profiter de la valeur ajoutée par transformation de leurs produits agricoles. Il est inepte de consacrer des terres agricoles pour remplir une seule fois le réservoir d’une Land Rover, alors qu’elles suffiraient à nourrir une personne durant un an.
Au sein de l’Union Européenne
Actuellement, ce sont les ministres européens et les parlementaires qui étudient la proposition de directive de la Commission. Ils désirent la finaliser avant que le Traité de Lisbonne ne soit effectif, sinon, la procédure sera allongée et cette politique ne sera pas mise en place avant les élections européennes de juin 2009. Ce qui annulerait tout le travail réalisé et retarderait les activités économiques.
1 Au sein de la commission
Le conflit entre les Commissions Environnement et Energie au sujet des critères de durabilités des agrocarburants a obligé les ministres a nommé un Groupe de Travail ad hoc (composé de membres de leurs cabinets et de la CE) pour assurer une cohérence entre les deux directives émises en parallèle.
2 Les Etats membres
Les ministres répètent qu’ils veulent promouvoir des agrocarburants produits de façon durable, mais ils demandent aussi que cette condition n’entrave pas le libre échange et la compétitivité de l’Europe.
3 Le parlement européen
Les députés européens polémiquent sur les critères et les opportunités économiques pour l’Europe. Certains partis, encouragés par les industries et les syndicats, défendent l’emploi en Europe. Ils craignent que des critères de durabilité trop stricts encouragent à investir hors de l’Europe.
Les agrocarburants ne font pas l’unanimité dans le milieu industriel.
4. Les groupes de société civile sont partagés sur la question des « critères sociaux et environnementaux de durabilité ». Certains prétendent qu’il faut obtenir des critères valables et utilisables pour garantir des conditions de production acceptables. Tandis que d’autres groupes affirment que l’on n’obtiendra aucune garantie valable par aucun système de certification. Ils s’appuient sur l’observation des critères actuels (pour le bois, par exemple) qui se révèlent insuffisants: surtout parce que le commerce trouve les moyens d’éviter tout contrôle.
Pendant ce temps, des agriculteurs perdent les moyens de produire : terre, eau, semences, liberté d’action.
AEFJN poursuit son action.
En novembre 2007, AEFJN a demandé à l’Union Européenne et aux Etats membres un moratoire de 5 ans sur l’importation des agrocarburants issus de monocultures intensives et sur toute forme de soutien à de telles cultures en Afrique.
Aujourd’hui, les antennes européennes envoient une lettre à leurs ministres de l’énergie, de l’environnement, et à leur premier ministre. Nous insistons pour qu’ils prennent en compte le droit à l’alimentation des africains dans cette nouvelle politique énergétique. Nous leur demandons de modifier la proposition actuelle de directive pour obtenir des garanties sûres que ces droits seront protégés dans les pays partenaires de l’UE. Et si cela n’est techniquement et administrativement pas possible, alors nous leur demandons d’adopter un moratoire sur l’importation d’agrocarburants dès aujourd’hui. De plus, en juillet, le G8 s’intéresse au « Changement climatique et durabilité » et, en mai, le Comité où les Nations s’accordent sur les règles internationales concernant la diversité biologique (CDB) va se pencher sur les « Bioénergie et biocarburants ».