L’Afrique change les ‘règles du jeu’ des pourparlers climatiques

5 Décembre 2011

Article original de Wisdom Mdzungairi: http://allafrica.com/stories/201112051403.html

 

Résumé:

5 décembre 2011 - Durban- La Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE) souligne l'urgence de convenir d'une deuxième période d'engagement de Durban et de prendre des mesures efficaces dans le Plan d'action de Bali. La CMAE a également exprimé sa préoccupation au sujet du manque de transparence et de la lenteur des décaissements des ressources financières promises par les pays développés comme "fast start" des finances pour la période 2010-2012, et il semblerait que seule une petite proportion de ces ressources sont "nouvelles et additionnelles".


La décision de changer de tactique est venue après une réunion d'urgence de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE) ces 3-4 décembre. Les ministres ont décidé qu'ils ne continueraient pas à «poursuivre la balle» tant il était évident que les pays développés n’assuraient pas leur engagement environnemental.


Le groupe africain présidé par Tosi Mpanu-Mpanu (République démocratique du Congo) a déclaré que les dernières données scientifiques montrant de graves menaces pour la sécurité alimentaire en Afrique, l'évolution des négociations, et la stratégie pour assurer les résultats de la conférence sur le climat de Durban sont suffisamment complets pour protéger les Africains des pires effets du changement climatique.

 

En conséquence, les ministres africains ont déclaré que les négociations climatiques de l'ONU devraient produire deux résultats en accord avec la feuille de route de Bali, au sujet d'un résultat convenu sur le long terme d’une action concertée pour améliorer la mise en œuvre de la Convention, et un amendement au Protocole de Kyoto concernant les autres engagements d'atténuation pour une deuxième période d'engagement 2013-2017.


"Les pays développés parties au Protocole de Kyoto doivent honorer leurs engagements à travers des engagements d'atténuation ambitieux pour une deuxième période d'engagement et les suivantes. Ils doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40% pendant la deuxième période d'engagement de 2013 à 2017, et par au moins 95% en 2050, par rapport aux niveaux de 1990, selon une contribution équitable et appropriée », a dit Mpanu-Mpanu. « Nous insistons sur l'urgence de convenir d'une deuxième période d'engagement de Durban et d'élaborer des mesures pour éviter un décalage entre les périodes d'engagement. »

 

La CMAE a exprimé sa préoccupation au sujet du manque de transparence et de la lenteur des décaissements des ressources financières promises par les pays développés comme "fast start" des finances pour la période 2010-2012, et il semblerait que seule une petite proportion de ces ressources sont vraiment "nouvelles et additionnelles".


Emily Massawa du secrétariat de la CMAE a ajouté: «Les ministres ont noté l'engagement pris par les pays développés à mobiliser conjointement 100 milliards par an d'ici 2020. Ils réitèrent la position de l'Afrique selon laquelle les pays développés devraient en 2020, fournir un soutien financier renforcé basé sur une échelle évaluée des contributions qui constitue au moins 1,5% de leur produit intérieur brut, afin d'enrayer le changement climatique et répondre aux besoins des pays en développement dans la lutte contre le changement climatique et ses effets néfastes.

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