1304 - 1303 Agriculture organique: La ligne de défense de la sécurité alimentaire de l’Ouganda
Le projet de loi sur la biosécurité et la biotechnologie de 2012 est actuellement en cours de discussion au Parlement ougandais. Le projet de loi cause une controverse puisqu’il facilitera l’introduction massive d’OGM dans l’agriculture de l’Ouganda et que, par conséquent, il augmentera la dépendance des fermiers familiaux vis-à-vis des sociétés semencières multinationales.
Quel choix l’Ouganda devrait-il faire entre les OGM et l’agriculture organique ? Il est clair que le pays a un avantage comparatif dans l’agriculture organique. Celle-ci est la mieux adaptée aux pratiques traditionnelles et aux conditions climatiques locales et elle préserve les ressources naturelles, l’eau, le sol et la biodiversité. Des conditions climatiques favorables permettent un rendement accru sans qu’il soit fait usage de produits agro-chimiques.
L’agriculture organique offre également des opportunités de revenus aux fermiers ougandais. Le secteur connaît une croissance considérable de 38% l’an malgré des difficultés d’accès aux marchés nationaux et internationaux. Les principaux marchés d’exportation sont des pays industrialisés, comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne et il y a encore une croissance potentielle possible dans ces marchés d’exportations, ce qui permettrait à l’Ouganda d’établir des activités saines d’exportation et d’augmenter les possibilités d’emploi.
Des politiques de soutien au secteur d’agriculture organique de l’Ouganda sont nécessaires afin de mettre la production organique en valeur. Il est également nécessaire de renforcer des occasions de formation pour les fermiers, afin d’assurer l’usage correct des techniques d’agriculture organique qui permettent de combattre les parasites et la dégradation des sols. Des solutions doivent être trouvées pour ces obstacles, de sorte que le secteur d’agriculture organique puisse réaliser son potentiel de croissance.
Source: The African Executive; Morrison Rwakakamba