1308 - 1307 Le rôle des institutions financières européennes de développement dans l’accaparement des terres
Le nombre de transactions de terres à grande échelle a énormément augmenté récemment dans les pays en développement et, en particulier, en Afrique: environ 80 millions d’hectares de terre arable ont déjà été transférés à des investisseurs étrangers. Aprodev a découvert que les institutions financières européennes de développement sont impliquées dans l’accaparement de terres et qu’il y a un risque important qu’elles contribuent à l’avenir à de telles transactions.
Le rapport d’Aprodev analyse l’implication de neuf institutions financières européennes de développement (IFD) dans l’accaparement de terres ; de telles IFD sont généralement la propriété de gouvernements nationaux. Les neuf IFD recensées investissent dans l’agriculture par l’injection de capitaux propres dans des sociétés et des fonds agricoles. Elles ont plusieurs clients dans l’agro-industrie, représentant chaque aspect de la chaîne de valeurs, et l’investissement se monte à plus d’un milliard d’euros.
Le rapport d’Aprodev conclut “Certaines des IFD européennes sont impliquées dans des projets qui, soit ont montré qu’ils impliquaient, soit semblaient fortement impliquer des accaparements de terres, où il y a des impacts négatifs sur les populations locales.” Il donne ensuite les exemples de six cas concrets, surtout sur l’implication d’accaparements de terres au Mozambique et en Tanzanie (un cas en Sierra Leone).
A côté de cela, les IFD financent aussi des projets, sur lesquels peu d’informations sont disponibles et qui courent le risque d’être de l’accaparement de terres. Aprodev demande aux IFD européennes d’établir des lignes de conduite suffisantes. L’organisation croit aussi que des investissements dans de petites propriétés de fermiers familiaux sont meilleurs pour améliorer la productivité dans l’agriculture africaine.