1312 - 1311 Des paysans africains rejettent l’offensive sur les semences des paysans
Des organisations de fermiers africains se sont réunies le 14 novembre 2013 à Harare pour discuter des menaces à l’agriculture africaine, telles que l’acquisition de terre africaine pour l’exportation de nourriture et les efforts croissants des entreprises multinationales de semences pour réformer les lois africaines sur les semences.
Des multinationales veulent réformer les lois africaines sur les semences d’une manière telle qu’elle éliminerait potentiellement toutes les variétés traditionnelles de semences et le système d’échange et de conservation des semences utilisé par les fermiers familiaux. Les entreprises multinationales de semences poussent les gouvernements africains à n’accepter que des variétés de semences certifiées “corporatives” et de criminaliser toutes les semences non certifiées.
Les organisations de fermiers rejettent ces lois sur les semences inspirées par les entreprises et elles promeuvent des systèmes de semences basés sur les fermiers et contrôlés par eux. Dans ces systèmes, la diversité des semences est garantie et des variétés de cultures traditionnelles sont accessibles. Si les fermiers peuvent continuer à contrôler leurs propres semences, ils évitent de devenir dépendants d’intrants agricoles coûteux. Les systèmes de semences basés sur les fermiers sont aussi mieux équipés pour s’adapter au changement climatique.
Finalement, les fermiers africains ont rejeté à l’unanimité le modèle d’agriculture des entreprises et ils croient en un système de semences contrôlé par les fermiers africains. Comme le disait une fermière: “Les fermières ont peu de ressources et elles ne veulent pas de semences que nous ne pourrions planter que pour une seule saison, ou de semences qui sont la propriété d’entreprises. Nous croyons dans nos propres semences auxquelles nous pouvons accéder à partir de nos propres collections ou de nos réseaux de fermiers, gratuitement.”