
Transparence dans le secteur extractif
L’UE a commencé le processus en vue d’une nouvelle directive au sujet de la transparence des sociétés européennes qui travaillent dans le secteur de l’extraction minière. Cette initiative s’inspire du “Dodd-Frank Act” et concerne les sociétés européennes qui travaillent à l’étranger dans le secteur du pétrole, du gaz et de l’exploitation forestière. Selon cette directive, tout paiement au-delà de 100.000 euros, fait à des gouvernements étrangers pour obtenir des contrats d’exploitation, doit être publié pour garantir la transparence dans le processus.
L’objectif de cette mesure légale est double. D’une part, la nouvelle directive veut être un moyen de lutter contre la corruption de gouvernements et, d’autre part, c’est une étape importante pour poursuivre l’évasion fiscale dans des paradis fiscaux, aussi bien qu’un pas en avant pour assurer des revenus justes pour les gouvernements africains de la part des sociétés européennes. Bien que les mesures légales rencontrent toujours des difficultés pour être mises en œuvre des deux côtés, en Afrique et en Europe, il y a une volonté d’aller de l’avant vers un engagement progressif.
Mais la transparence a d’autres objectifs au sujet de l’activité des entreprises européennes qui opèrent en Afrique. A côté des paiements réalisés par l’entreprise européenne envers les gouvernements africains, d’autres informations doivent être révélées afin d’obtenir une bonne conduite des sociétés, de lutter contre la corruption aussi bien que d’éviter l’évasion fiscale. Ces informations doivent inclure la production, le groupe de travail, les profits et pertes, la condition des concessions et le contenu des contrats.
Cependant, il reste encore un long chemin à parcourir avant que nous ne puissions percevoir la réalité du changement social qui résulte de la mise en œuvre de cette législation. Il est important d’arriver à connaître ce qui se passe réellement pour les gens sur le terrain et les conséquences de ces exploitations. C’est la meilleure manière de savoir si les mesures représentent réellement une bonne option pour lutter contre la corruption et améliorer les conditions de vie des populations en Afrique.