1408-1407 Eviter le chaos climatique

Suite à la dernière Conférence des Parties de l’ONU sur le changement climatique à Varsovie, en Pologne, une dizaine d’organisations de la société civile ont émis une déclaration évoquant leur souci à propos de la direction des négociations sur le changement climatique. Pendant les négociations à Varsovie, les pays industrialisés qui sont prioritairement responsables de la crise climatique n’ont pas avancé pour remédier aux principales causes socio-économiques de cette crise, comme les politiques de commerce, d’énergie, de transport et d’agriculture.

Le manque d’ambition dans les négociations climatiques se révèle en comparant les montants alloués pour combattre le changement climatique par rapport aux montants pour subventionner des industries polluantes. C’est pourquoi plusieurs organisations de la société civile avaient quitté les négociations climatiques à Varsovie, car elles ont dénoncé le manque d'ambition politique des gouvernements pour parvenir à un accord nécessaire afin d’éviter un chaos climatique. Effectivement, si le monde n’arrive pas à réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, les conséquences sur la nature et les écosystèmes seront irréparables.

Des politiques en faveur des industries polluantes et les intérêts économiques prévalent sur des questions d’intérêt public général telles que le climat et un environnement sain. L’actuel système économique est basé sur la logique de croissance infinie et les opérateurs économiques visent à maximiser leur profit, tout en surexploitant les ressources naturelles de la planète.

Dès lors, ces organisations sont convaincues qu’il faudrait changer le système économique pour pouvoir combattre efficacement les effets du changement climatique. En outre il faudrait changer la logique qui est le fondement des politiques climatiques actuelles, car elles proposent de fausses solutions au changement climatique comme les marchés de carbone, la privatisation des forêts au nom du combat contre le changement climatique (REDD+) et les agro-carburants. Il faudra donner une voix aux populations qui résistent à cette privatisation de la nature et à la surexploitation de la nature, comme par exemple les populations qui luttent contre les accaparements de terres. Ces populations présentent souvent des solutions au changement climatique, par exemple les méthodes agro-écologiques utilisées par les paysans en Afrique vis-à-vis le système alimentaire polluant poursuivi dans les pays industrialisés.

Sources : CADTM & Forum des Alternatives