La nouvelle édition des Echos d'AEFJN N° 30 juillet - août 2016 est actuellement en ligne. L'eau, un droit vital
Lors d’une réunion internationale au Vatican appelée " Dammi da bere» (donne-moi quelque chose à boire), promue par l’association environnementale catholique italienne Greenaccord, Mgr Mario Toso a dit aux participants que l'eau n'est pas un produit commercial, mais plutôt un bien commun qui appartient à tous.
Les gens ont un "droit
universel et inaliénable» d'accès, un droit qui est si fondamental que «les
gouvernements ne peuvent pas laisser la gestion exclusivement en mains
privées».
Mgr Toso a également cité le Ghana, la Colombie et les Philippines comme des exemples de pays où la gestion de l'eau « inspirée exclusivement par des critères économiques et privés» n’a pas su assurer une distribution adéquate pour la population et où les coûts de l'eau sont trois à six fois ceux appliqués dans les grandes villes comme New York ou Londres.
"Le grand paradoxe est que les pauvres paient plus que les riches pour quelque chose qui devrait être un droit universel: l'accès à l'eau potable», a déclaré l'évêque. Les gens dans les pays pauvres, dit-il, ne souffrent souvent pas du manque d'eau mais souffrent parce que «l'accès est économiquement impossible."
Les conflits entre les peuples pour leurs ressources en eau, en particulier dans les zones arides, sont inévitables, sans des politiques justes et démocratiques concernant le partage de l'eau, a encore dit l'évêque.
Il a ajouté que de nombreux analystes avertissent que «dans le futur, après les guerres du pétrole qui ont caractérisé les dernières décennies, nous verrons de nouvelles guerres de l'eau." Cette situation sera aggravée par le changement climatique, a-t-il dit.
Il est de la responsabilité des autorités politiques de garantir la médiation entre les intérêts privés et les besoins du public en gardant à l'esprit que «le droit à l'eau est la base pour le respect de beaucoup d'autres droits humains fondamentaux." (Février 2011)