Groupe de Travail sur le Ressources Naturelles
L'or tue, il tue bon nombre des enfants à Burkina Faso
Les mines constituent un pilier de l’économie de Burkina Faso. Avec plus de 1,1 milliard d'euros l'or est le premier produit d'exportation en 2012. C’est environ 5% au Produit intérieur brut (PIB). Mais l'or a aussi sa face cachée. Il tue. La société civile demande des mesures diligentes pour empêcher la présence et le travail des enfants sur les sites d'orpaillages. Il y aurait au moins 600 000 orpailleurs répartis sur 700 sites. Une étude de l'UNICEF au Burkina a dénombré 20 000 enfants de 5 à 18 ans sur un échantillon de 90 sites. En supposant que cet échantillon est représentatif des 700 sites, nous pouvons estimer que plus de 150 000 enfants. A cela, il faut ajouter les bébés et les enfants de moins de 5 ans qui accompagnent leur maman, et qui sont menacés par la poussière de ces sites.
http://www.burkinapmepmi.com/spip.php?article6886
Gouvernement du Niger de renégocie les contrats avec AREVA
Les contrats du Niger avec la société d'uranium AREVA vont bientôt être renégociés. L'uranium du Niger ne représente que le 5% du PIB, et la société civile a organisé une conférence publique soulignant l'inégalité qui caractérise la relation Niger-AREVA, et demande au gouvernement de prendre des mesures appropriées. Bien que le Niger est le quatrième producteur mondial d'uranium, 60% de la population du Niger vit en dessous du seuil de pauvreté.
Le partenariat du Gouvernement de Niger avec AREVA - et la répartition des bénéfices de l'uranium - a été longtemps critiqué comme une affaire unilatérale. Depuis le début la relation était déséquilibrée ; plusieurs jours avant l'indépendance AREVA a obtenu le monopole sur extraction de l'uranium. En effet, beaucoup voient AREVA comme une extension du gouvernement français. Les conflits d’intérêt entre AREVA et le gouvernement français se manifestent dans les accords entre AREVA et le gouvernement nigérien, qui furent nommés familièrement des «bons plans de défense» plutôt que des contrats d'exploitation des ressources naturelles. Read more
Mozambique les bénéfices des ateliers de fusion ne devraient pas remplir les coffres de l'étranger
Le gouvernement britannique et la Banque Mondiale sont accusés de bénéficier de façon disproportionnée de la fonderie Mozal. Une campagne exige aux actionnaires de réinvestir ses bénéfices excessifs provenant d'un projet de fusion de l'aluminium au Mozambique. Ils doivent remettre leur argent en excès au peuple du Mozambique, et renégocier le montant d’'impôt que la fonderie paie. La fonderie Mozal a bénéficié des intérêts étrangers beaucoup plus que le peuple du Mozambique. Pour chaque 1 $ versé au gouvernement du Mozambique, 21 $ ont quitté le pays pour rentrer en tant que bénéfices ou intérêts en compte de l'intérêt des gouvernements et des investisseurs étrangers.
Pour attirer les investisseurs étrangers, le gouvernement de Mozambique a exempté Mozal des impôts sur les bénéfices, seulement prélevant un impôt sur le chiffre d’affaires de 1%. Ceci permet un rapatriement du bénéfice quasi complet. Mozambique a connu une forte croissance depuis 1998, mais le pays est resté pauvre. Mozambique est le quatrième pays le plus pauvre selon l'ONU. Il s'agit d'une juxtaposition de croissance élevé et de grande pauvreté. Les tarifs d'exportation et l’activité économique de Mozal génèrent des chiffres globaux pour la croissance et les exportations. Mais ceux-ci ne pénètrent pas dans l'économie du Mozambique.