Les diamants sales de l’Afrique
Créé en 2000 par l’ONU, le Processus de Kimberley est chargé de contrôler que la vente de diamants ne finance pas de conflits comme ce fut le cas au Libéria, en Sierra Leone, en Angola et en RDC dans les années 1990 (film « Les diamants du sang »). Réunis à Johannesburg en novembre 2013, les producteurs de diamants ont refusé d’aller vers plus de transparence dans le processus de Kimberley. En 2011, l’association Global Witness avait déjà dénoncé le manque de transparence envers le Zimbabwe. En effet, en 2009, l’armée zimbabwéenne avait investi brutalement les champs diamantifères de Marangue, chassant les petits producteurs, faisant au passage plusieurs centaines de morts et provoquant le déplacement de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, le problème des diamants se pose avec la République Centrafricaine en état de décomposition et qui, officiellement, ferait vivre le quart de sa population avec l’industrie des diamants qui est la principale source de recettes du gouvernement. Placée en dixième place de la classification mondiale pour la quantité de diamants extraits de son territoire, la Centrafrique est en revanche à la quatrième place pour la qualité de ses pierres précieuses.
Les dilemmes moraux soulevés par le commerce opaque du diamant sont patents. Anvers, Singapour, l’Inde, la Chine, Israël et New York sont devenus les centres névralgiques du commerce de diamants.
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