Souverainté Alimentaire

 

Vidéo: Les impacts de l'agriculture à grande échelle en Tanzanie

L'accaparement des terres est devenu un phénomène récurrent en Afrique, mais la situation en Tanzanie est devenue catastrophique. C'est le cas au nord du pays, où environ 40 000 personnes de la tribu Masai auraient été expulsées de leurs terres ancestrales pour permettre à la famille royale de Dubaï de chasser, ou encore dans le sud, où le programme SAGCOT (Southern Agricultural Corridors of Tanzania [Corridors pour la croissance agricole en Tanzanie] ) soutenu par la Nouvelle Alliance du G7 a conduit des milliers de familles à la misère. En décembre 2015, le Secrétariat de l'AEFJN a effectué une mission d'enquête en Tanzanie. Ce documentaire ne couvre que la pointe de l'iceberg de la situation réelle de l'accaparement des terres en Afrique.

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L'argent public pour une entreprise confrontée à des conflits fonciers et sociaux?

RIAO et Grain ont mené une nouvelle enquête sur une entreprise agroalimentaire active en RD du Congo. L'étude est soutenue par une coalition de la société civile européenne, qui s'inquiète de l'implication des institutions de financement du développement européennes dans cet investissement. Il est douteux que cet investissement contribuera significativement au bien-être de la population et au développement durable du pays. De la nouvelle enquête il ressort que l'entreprise n'a pas payé adéquatement ses ouvriers (voire en-dessous du salaire minimum) et que les questions autour de la propriété foncière des zones occupées par l'entreprise demeurent non-résolues du point de vue des populations. Ainsi, il serait important d'évaluer si la production d'huile de palme ne mine pas les revenus des producteurs artisanaux d'huile de palme dans la zone. Le rapport révèle aussi que la gestion financière de l'entreprise à travers un réseau international d'entreprises soulève des questions. 

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Accords de pêche de l'UE en Afrique: Racler le fond du tonneau

Les derniers accords de pêche que l’UE conclut avec des pays africains sont appelés "Accords de partenariat de pêche durable". Toutefois, en particulier dans l'Afrique occidentale, la surpêche a pris une ampleur dramatique notamment causé par la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN).  Ces pratiques de surpêche à l'origine de dommages environnementaux et elles ont un impact négatif sur le secteur de la pêche locale. Dans ce contexte, il est difficile de voir comment l'augmentation de l'activité de pêche par les flottes étrangères sera durable. Dans ces accords, la logique économique qui prévaut : la plupart des fonds sont consacrés à avoir accès au poisson dans les eaux africaines afin d'approvisionner le marché européen. Plutôt que d'acquérir de vastes quotas de pêche dans les eaux surexploitées, une plus grande priorité devrait être accordée à la lutte contre la pêche illégale non déclarée et non réglementée.

 

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Pêche illégale: L’extraction des richesses des eaux ouest-africaines.

L’Afrique de l’Ouest est devenue une zone sensible pour les grands navires commerciaux venus de Chine, d’Europe, de Russie et de Corée du Sud qui ciblent tous les eaux africaines. Cependant, les états côtiers africains n’ont que très peu bénéficié des activités de pêche dans leurs eaux, dès lors que 40% des prises ne sont pas déclarées. Cela a pour effet d’accélérer la dégradation des environnements maritimes et l’épuisement des stocks de poissons, menaçant de ce fait les activités locales liées à la pêche. Le problème de la surpêche en Afrique de l’Ouest est grave et dû au taux élevé de pêche de certaines espèces à but commercial ayant pour conséquence de mettre certaines de ces espèces en voie d’extinction. Le principal coupable est la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Un manque flagrant de gouvernance internationale est au cœur de ce problème.

 

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Gouvernance juste: Les actes nigérians de biosécurité et les OGM – Implications pour les Nigérians et pour l’Afrique

Récemment, AEFJN a organisé avec d’autres une conférence nationale au Nigéria sur la gouvernance juste : les actes nigérians de biosécurité et les OGM – Implications pour les Nigérians et pour l’Afrique. C’est une activité de suivi de la conférence sur l’accaparement des terres qui s’est tenue à Nairobi en 2015. La conférence résultait de l’initiative des Amis de la Terre au Nigéria/ action environnementale juste, qui avait participé à la conférence de Nairobi. Elle visait à développer des stratégies nationales de plaidoyer pour rejeter la loi nigériane de biosécurité, adoptée récemment, et pour résister à l’introduction d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans le pays, parce qu’on perçoit que son impact négatif sur l’écosystème nigérian et sa souveraineté alimentaire, et l’effet d’entraînement sur le reste de l’Afrique serait monumental. Les membres de la coalition sont le réseau Afrique-Europe Foi et Justice (AEFJN), la conférence des évêques catholiques du Nigéria, la Fondation Santé de la mère Terre, ATAN Centre de Justice, Développement Paix, Nigéria. La conférence a réuni l’Eglise et la société civile pour des actions communes de plaidoyer. Le rapport de la conférence, le plan d’action commun, des matériaux de présentation, quelques photos et l’enregistrement de l’adresse d’ouverture du ministre et de la conférence de presse donnée par le Secrétaire exécutif d’AEFJN de la part de la coalition se trouvent ici.

 

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1605 La faim durable de l’Afrique et les programmes récurrents d’aide alimentaire de l’UE

Dans les medias occidentaux, l’image de l’Afrique comme un continent frappé par la pauvreté, tenu en otage par la faim et incapable de nourrir sa population vous pousse à vous demander si vivre en Afrique signifie épouser la mort. Régulièrement, des images d’enfants malnourris, de femmes et d’hommes vivant dans leurs huttes sont projetées sur les médias comme des preuves. L’impression donnée est toujours que l’Afrique a besoin d’aide alimentaire de l’Europe et de l’Amérique, ou bien sa population sera éliminée par la faim. Une des conséquences de cette image misérabiliste est que divers programmes d’aide et de sécurité alimentaire, avec les politiques économiques qui les accompagnent, sont élaborés pour l’Afrique dans un effort pour sauver l’Afrique d’une annihilation totale par la faim. Sauver l’Afrique – mantra beau et louable ! Mais cette entreprise de s’occuper de la sécurité alimentaire de l’Afrique est compromise par des questions d’intégrité. En réalité, s’agit-il simplement de solidarité avec un continent qui souffre ?

 

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Action Symbolique à Bruxelles

Le 24 février dernier, une coalition d’associations de la société civile et de citoyens a mené une action symbolique devant le siège de SOCFIN à Bruxelles. SOCFIN est un groupe agro-industriel belgo-luxembourgeois spécialisé dans la culture de palmiers à huile et d’hévéas (pour la production de caoutchouc), l’entreprise possède des plantations dans une dizaine de pays africains et en Asie. L’entreprise veut assurer l’expansion de ces activités, pour pouvoir profiter de la demande accrue de l’huile de palme. Cette expansion se fait au détriment des droits sociaux et environnementaux des communautés et sans consultation adéquate ni consentement des communautés locales. 

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G8 Nouvelle Alliance : discussions au Parlement européen

En décembre 2015, le Parlement Européen a commandé un rapport sur la Nouvelle Alliance du G8 sur la sécurité alimentaire et la nutrition, pour laquelle l’UE est le second donateur après les Etats-Unis avec environ 1,1 milliard. Le rapport a été préparé par Olivier De Schutter, ancien rapporteur à l’ONU sur le droit à la nourriture ; il a conclu que la NASAN (nouvelle alliance sur la sécurité alimentaire et la nutrition) est déficiente dans nombre de domaines : le passage à des modes durables de production, la compréhension des dangers associés aux marchés fonciers émergents ou l’agriculture contractuelle, et elle est faible sur les droits des femmes. Suite au rapport, la commission « développement » du Parlement européen a produit un rapport, dont le contenu est encourageant : l’UE doit soutenir plus l’agroécologie au lieu de l’agriculture industrielle et on a demandé plus de références aux directives volontaires sur le foncier de la FAO. Cependant, le rapport est encore sujet à des amendements, qui seront discutés en Comité le 14 mars et votés les 20 et 21 avril, après quoi le rapport sera voté en séance plénière. L’objectif du rapport est d’adopter une résolution en séance plénière, à voter en juin 2016.

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L’accaparement des terres au Cameroun

Savez-vous que l’accaparement des terres existe à grande échelle au Cameroun? Des gens possédant un petit terrain, hérité des ancêtres, sont dépossédés de leur propriété soit par des multinationales, soit par l’Etat, soit par l’élite, soit par d’autres. Combien de terres au  Cameroun n’ont pas été vendues aux instances européennes pour y planter le jatropha  qui sert à la fabrication de biocarburants? Dans ces situations, le paysan paie le prix lourd : il se retrouve exproprié sans dédommagement et il est forcé soit de migrer vers la ville ou de travailler sur son propre champ mais comme employé de l’accapareur.

 

Deux illustrations pour vous en convaincre.

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Comment la philanthropie est-elle philanthropie mondiale?

Présentation de l’étude d’AEFJN sur l’exploitation du phosphate au Sénégal

tl_files/aefjn-images/im_1_Icons/madrid25.jpgAEFJN & Cicodev ont été invités à Madrid à l'université de Pontificia Comillas pour présenter les résultats de l'étude AEFJN: “Koudiadiène une exploitation minière à l'épreuve... des textes”. L'antenne espagnole a organisé l'événement en collaboration avec Redes, qui a traduit l'étude d’AEFJN en espagnol. L'événement a marqué le lancement de la version espagnole de l'étude, qui est une étape importante puisque plusieurs entreprises espagnoles ont été mentionnées dans l'étude. Le chargé de politique d’AEFJN a présenté le lien avec l'Europe : les entreprises européennes extraient de la roche phosphatée pour la transformation en engrais. Ensuite, Amadou Kanouté, Directeur de Cicodev, a présenté l'impact pour la population locale, l'économie et l'environnement. L'événement a été suivi  par 60 personnes.

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Kenya: Conférence : L’accaparement des terres et la bonne gouvernance

Le secrétariat, ensemble avec SCEAM (Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et Madagascar), AFJN (Africa Faith & Justice Network) ainsi que la CIDSE (alliance internationale d'agences catholiques de développement), a organisé une conférence « accaparement de terres et promotion de la bonne gouvernance en Afrique ». Cet événement a rassemblé environ 150 participants d’Afrique et du monde entier, y compris de nombreuses personnes impliquées dans la lutte contre l’accaparement des terres. Consultez le communiqué de presse et la déclaration adoptée à la fin de la conférence à la page suivante.

 

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AEFJN CICODEV Afrique: Koudiadiène une exploitation minière à l'épreuve... des textes

L’étude de cas menée à Koudiadiène, Sénégal, connu pour la richesse de son sous-sol en minerais, met en évidence les processus d’acquisition de terres pour l’exploitation minière et les conséquences de l’activité sur les populations, l’économie locale, le volet foncier et le cadre de vie de Koudiadiène.

 

Les activités des sociétés minières installées à Koudiadiène et exploitant des terres autour des villages environnants ont un impact socio-économique qui fragilise l’environnement et les droits socio-économiques des populations riveraines. Ces sociétés appartiennent à des groupes européens spécialisés dans la production d’engrais, de fertilisants et d’autres produits chimiques. Le phosphate exploité à Koudiadiène est principalement destiné à l’exportation sur le marché européen pour y être utilisé, après transformation, comme engrais, fertilisant et autres produits chimiques.

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Le phosphate, une affaire non durable

tl_files/aefjn-images/im_aefjn_ntw/Visits of the Secretariat/2014 Senegal/Engins.jpgCICODEV Afrique et AEFJN ont mené une étude de cas sur l’impact des acquisitions de terres pour l’extraction de roches phosphatées dans la communauté de Koudiadiène au Sénégal. L’étude expose ses conséquences pour l’économie locale et l’environnement, aussi bien que pour les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des villageois. L’industrie d’extraction des roches phosphatées est concentrée dans quelques pays et elle est sujette à la dynamique géopolitique. Le phosphate, produit dérivé des roches phosphatées, est un ingrédient majeur pour les engrais chimiques utilisés dans l’agriculture industrielle. C’est pourquoi l’industrie prétend qu’il est essentiel, pour la sécurité alimentaire, d’assurer une réserve stable de roches phosphatées. Cependant, notre étude démontre que l’extraction des roches phosphatées crée plutôt une insécurité alimentaire pour les communautés locales voisines des sites miniers, à cause de la perte de terres, de moyens de subsistance et de revenus. En même temps, c’est un fait connu que l’usage excessif d’engrais altère la composition chimique du sol et diminue sa qualité, compromettant ainsi la sécurité alimentaire à long terme. Ainsi, ce débat se centre essentiellement sur le choix du modèle agricole et du système alimentaire qui servent le mieux l’humanité et la terre. L’agriculture familiale organique a la capacité de stimuler la régénération naturelle du phosphore (élément chimique), ce qui rend non nécessaire l’extraction de phosphates. De plus, l’agriculture familiale est capable de réduire la pauvreté rurale et elle améliore la sécurité alimentaire en stimulant les économies locales grâce à l’emploi, à des revenus et moyens de subsistance accrus pour les communautés locales.

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AEFJN SIF Centre Arrupe: Exploitation de Jatropha au Madagascar

L’investissement par une filiale locale de Fuelstock International, une société britannique. L’investissement concerne l’exploitation de 2.000 ha pour la culture de jatropha pour la production de biocarburant, situés dans les villages de Miadanasoa et Manjarisoa ; il est resté en deçà des attentes pour les villageois. L’arrivée de l’entreprise ne leur a pas permis d’améliorer considérablement leurs revenus ni leurs conditions de vie. En effet, le salaire perçu par les journaliers est en-dessous du seuil national de pauvreté et du salaire agricole minimum. Ces salaires ne leur permettent pas de répondre aux besoins alimentaires de leur ménage. En raison de cette rémunération faible et des retards d’au moins 15 jours de paiement du salaire, les ouvriers sont obligés de s’endetter pour subvenir à leurs besoins alimentaires quotidiens, souvent auprès de l’épicerie de Fuelstock qui applique des prix plus élevés qu’aux marchés.

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La société civile s’oppose à la Nouvelle Alliance du G7 sur la sécurité alimentaire et la nutrition

Le 3 juin le Conseil de gouvernance de la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition tient sa réunion en Afrique du Sud. Au même temps des organisations de la société civile soulèvent leurs préoccupations à propos de cette initiative, car elle menace la souveraineté alimentaire en Afrique ainsi que l’accès à la terre et aux semences pour les exploitations familiales. Les échanges entre les différentes organisations de la société civile au Forum Social Mondial ont donné lieu à une déclaration conjointe. 

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Réunion entre AEFJN et les villageois de Koudiadiène

Le Secrétariat a été invité à une réunion avec les villageois (assistance 50 à 60 personnes) à Koudiadiène. Au cours de cette réunion, le chargé de plaidoyer d’AEFJN a présenté les résultats de l’étude et les efforts de plaidoyer à la fois en Europe et au Sénégal. Ensuite, l’assistance était d’accord qu’il faudrait renforcer l’organisation des efforts de plaidoyer au niveau local, spécialement en faisant entendre au gouvernement local les préoccupations pour lesquelles l’étude fournit des données. Pendant la réunion, des participants de villages voisins comme Lamlam ont aussi fait entendre leurs soucis, en déclarant qu’ils souffrent des mêmes impacts nuisibles de l’exploitation du phosphate dans leurs villages. Ainsi, les participants ont appelé à renforcer la solidarité entre les villages. Ensuite les villageois ont fait savoir au Secrétariat que la situation ne s’est pas améliorée depuis l’an dernier : perte totale de production des manguiers et des plants de tomates, et réduction dans la production des palmiers ; des pasteurs ont perdu du bétail à cause de l’intoxication provenant  de la poussière émise par les sociétés.

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Forum foncier mondial à Dakar

Le Secrétariat a participé au Forum foncier mondial à Dakar, organisé par la Coalition internationale pour l’accès à la terre (ILC), une alliance de la société civile et d’agences intergouvernementales, consistant en 152 organisations venues de 56 pays. Le thème de la conférence de cette année était « une gouvernance foncière inclusive et juste pour un développement durable : le temps de l’action”. A la fin de la conférence, une déclaration commune fut adoptée par les 152 membres, regroupant des engagements communs pour l’action. Au cours de l’événement, AEFJN & CICODEV Afrique ont présenté l’étude de cas sur Koudiadiène. M. Amadou Kanouté, Directeur Exécutif de CICODEV Afrique, qui avait réalisé l’étude, fit un exposé sur l’étude de cas durant son discours en session plénière, où étaient présentes plusieurs personnalités officielles du gouvernement sénégalais. En même temps, M. Kanouté en appela à un moratoire sur les acquisitions de terres à grande échelle au Sénégal, afin d’instaurer une réforme agraire inclusive.

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La société civile pose des questions critiques à la Banque Mondiale

Dans le cadre de la campagne « Notre terre, notre affaire » soutenue par 260 organisations de la société civile, une série de questions critiques à la Banque Mondiale ont été formulées, principalement en relation à la préférence de la Banque pour l’agriculture à grande échelle.

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“Combler le fossé entre la politique et la pratique : les principes internationaux et les acquisitions de terres à grande échelle en Afrique”

tl_files/aefjn-images/im_aefjn_ntw/aefjn celebration/conference.jpgSuite à la conférence “Combler le fossé entre la politique et la pratique: les principes internationaux et les acquisitions de terres à grande échelle ”, le secrétariat a publié les contributions principales des orateurs sur son site web. De plus, vous pouvez consulter sur son site les exposés en powerpoint de plusieurs orateurs aussi bien que l’enregistrement audio de toute la conférence. Le secrétariat a aussi inclus les principaux résultats des recherches préliminaires de l’étude de cas menée au Sénégal et qui a été présentée au cours de la conférence, et ensemble avec CICODEV Africa du Sénégal, nous avons formulé des recommandations pour les personnalités politiques européennes et sénégalaises.

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1412 - 1411 Planète huile de palme

tl_files/aefjn-files/Food sovereignty/Biofuels/Climate Change/Palm Oil Tree.jpgL’association GRAIN a publié un nouveau rapport sur la production mondiale d’huile de palme, qui a augmenté considérablement ces dernières années. L’huile de palme est utilisée dans de nombreuses denrées alimentaires par les entreprises agroalimentaires. Pour ces dernières l’huile de palme constitue un ingrédient intéressant car elle est bon marché et abondante. Pour satisfaire la demande en produits alimentaires transformés et en agro-carburants, les grands producteurs d’huile de palme se sont tournés vers l’Afrique, car en Asie et notamment en Malaise et en Indonésie il est devenu plus difficile d’établir des plantations en monoculture. L’exploitation d’huile de palme dans les pays en voie de développement va de pair avec la déforestation, l’exploitation des travailleurs dans la plantation et l’accaparement des terres détenues par les communautés locales.

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1410 Bradage de l’agriculture africaine et du système alimentaire

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L’agriculture africaine et ses cultivateurs sont toujours sous pression pour maintenir les systèmes locaux de cultures qui produisent une nourriture culturellement adaptée. Depuis des décennies, l’agriculture africaine a un besoin urgent d’investissements ; dans la dernière moitié des années 2000, l’investissement est arrivé sur le continent, cependant il ne visait pas les agriculteurs paysans africains. Le flux actuel d’investissement agricole n’est focalisé que sur l’agro-industrie orientée vers l’exportation, pendant que les exploitations familiales familiale restent privées d’investissement. Les exploitations familiaux africains subissent les aléas des marchés internationaux tout autant que les politiques internationales, alors que le soutien à l’agriculture familiale est crucial pour améliorer la sécurité alimentaire, combattre la pauvreté rurale et le changement climatique, créer des opportunités de revenus pour les jeunes ruraux, conserver la biodiversité et renforcer le fonctionnement des marchés locaux.

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1409 L’accaparement de terres et la fausse promesse de sécurité alimentaire

tl_files/aefjn-images/im_aefjn_ntw/Visits of the Secretariat/2014 Senegal/AbandonedJatrophaSenegal.jpgDes décideurs politiques du monde entier assimilent souvent l’investissement accru de sociétés agroalimentaires étrangères en Afrique à une sécurité alimentaire améliorée. Cependant, le Dr Destaw Andargie argumente que c’est principalement une fausse promesse, parce qu’une grande quantité de la production de ces sociétés sera utilisée pour satisfaire les demandes de riches consommateurs. L’auteur argumente que le marché est aveugle vis-à-vis des besoins, parce que le marché détermine un prix « compétitif » pour les aliments, en se basant sur la compétition entre les consommateurs à travers le monde. Ceci signifie que le marché n’attribuera pas la nourriture là où on en a le plus besoin, notamment pour des consommateurs pauvres. L’auteur suggère qu’en vue de combattre la faim plutôt que de soutenir de grandes sociétés étrangères qui produisent pour les marchés mondiaux, les producteurs africains de denrées alimentaires, c.-à-d. les agriculteurs familiaux, devraient être suffisamment soutenus pour améliorer leur productivité, et la pauvreté urbaine devrait être traitée en permettant aux urbains pauvres de se payer une nourriture suffisante.

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1406 De la poussière sur les paupières

tl_files/aefjn-images/im_aefjn_ntw/Visits of the Secretariat/2014 Senegal/thumbs.jpgLa population du village de Koudiadiene au Sénégal souffre des dommages causés par l’exploitation du phosphate par des investisseurs européens. Les exploitations minières entourent le village et les engins lancent une poussière toxique dans l’atmosphère, qui pollue l’environnement et qui nuit à la santé des villageois. Lors de l’expropriation des terrains les villageois n’ont pas étés consultés, mais ils étaient forcés de céder leurs terres aux entreprises pour une petite compensation. Ensuite les entreprises ont commencé à défricher les terres en vue de l’extraction du phosphate. La perte des terres et la pollution des terres restantes ont augmenté la faim et la malnutrition, et la pauvreté s’est installée au village. De surcroît, les lois sénégalaises n’ont pas étés respectées. Par exemple, selon le code minier, les mines se trouvent trop proches du village. En outre, les entreprises contribuent très peu au développement local, car elles exportent quasiment l’entière production et elles embauchent très peu de riverains.  

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1406 Signification de la terre dans l’économie, la politique et la culture africaines

tl_files/aefjn-images/im_aefjn_ntw/Visits of the Secretariat/2014 Senegal/Baobab.jpgL’accès à la terre sera une question cruciale pour le développement économique de l’Afrique dans un proche avenir, parce qu’il est essentiel pour le bien-être et la survie de la population rurale en Afrique.Les exploitations familiales jouent un rôle important comme producteurs de nourriture et comme gardiens des ressources naturelles. Les exploitations familiales sont soumises à une pression croissante à cause de la menace d’accaparement de terres, où des investisseurs étrangers (et locaux) achètent ou louent de grandes surfaces de terres dans la campagne africaine. Ces terres sont souvent présentées aux investisseurs comme “en jachère”, “sous-utilisées” ou “vacantes”. Cependant, une agriculture commerciale durable basée sur la sagesse culturelle demandera un accès amélioré des fermiers familiaux à des matières premières, des marchés locaux et des canaux de distribution, plutôt qu’à l’extension de grandes plantations. Il faudra aussi que les décideurs politiques prennent en compte les formes de propriété collective aussi bien que les modèles coopératifs d’usage de la terre.

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1405 Nourriture et agriculteurs : lorsque les partenariats public-privé deviennent des prises de contrôle par des entreprises

tl_files/aefjn-images/im_Africa/Countries/nigeriamarket.jpgD’après le rapport du ‘World Development Movement’ (mouvement mondial pour le développement), l’initiative du G8 pour la sécurité alimentaire et la nutrition favorisera les intérêts de l’agro-industrie extractive en Afrique aux dépens des agriculteurs familiaux. Les pays africains qui s’inscrivent pour l’initiative sont exhortés à changer leurs politiques afin de recevoir de l’aide financière du G8. Les changements de politique requis favorisent l’expansion d’activités en Afrique des compagnies impliquées dans l’initiative du G8. Ces compagnies s’intéressent à acquérir des matières premières agricoles afin d’assurer la manufacture de leurs produits alimentaires. D’autres entreprises impliquées sont intéressées à accéder à de nouveaux marchés ou à s’en emparer pour vendre leurs produits ; il s’agit spécialement des producteurs de semences hybrides, d’engrais et de pesticides. L’accès à la terre et la souveraineté sur les semences des agriculteurs familiaux sont mises en danger par l’initiative du G8, parce qu’elle pourrait amplifier le phénomène d’accaparement des terres. 

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1404 Les directives volontaires : outil précieux ou façade ?

tl_files/aefjn-files/Food sovereignty/Biofuels/Zambia rural community.jpgParmi les préoccupations sur l’accaparement des terres et le manque correspondant de réglementation, la société civile du monde entier a insisté pour davantage de réglementation, ce qui a conduit à l’approbation, en 2012, des directives volontaires de la FAO (DV). L’objectif des DV est de servir de référence pour la gouvernance des terres, afin de réaliser le droit à l’alimentation. Les DV mentionnent que les exploitations familiales à petite échelle doivent être soutenues et que leurs droits de propriété doivent être garanties. Toutefois des initiatives visant à améliorer la sécurité alimentaire, comme la nouvelle alliance du G8 pour la sécurité alimentaire et la nutrition, continuent à favoriser l’agro-industrie à grande échelle, tout en augmentant la pression sur les terres fertiles et les systèmes fonciers locaux.

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1403 La nouvelle alliance du G8 sur la sécurité alimentaire et les engagements pris par des pays africains

tl_files/aefjn-images/im_aefjn_ntw/Visits of the Secretariat/Senegal agric.jpgEn 2012, le G8 a lancé la “Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition”. D’après le G8, la nouvelle Alliance se focaliserait sur une productivité agricole croissante et viserait à sortir 50 millions de personnes de la pauvreté. Les sociétés d’agro-industrie sont vues comme des acteurs clés pour réaliser ces buts et beaucoup de grandes sociétés sont impliquées dans cette alliance, tandis que les principaux producteurs de denrées alimentaires dans les pays africains, les fermiers familiaux, ne sont pas consultés.

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1401 Senhuile-Senéthanol: Les éleveurs déterminés à s’y opposer

tl_files/aefjn-images/im_Africa/Countries/IMGP0436.jpgUn projet agro-industriel financé avec du capital italien, américain et sénégalais a provoqué une résistance des populations rurales de Gnith au Sénégal. La population s’oppose aux aménagements de terres en cours qui font partie du projet. L’entreprise italo-sénégalaise acquiert de vastes étendues de terrains pour produire des agrocarburants destinés au marché européen.

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1312 - 1311 Le commerce et l'agro-industrie: la destruction de l'agriculture familiale

tl_files/aefjn-images/aa/trade3_0EU-ACP.jpgLes préférences commerciales de l’UE pour des produits Africains sont de plus en plus envahies par l’agro-industrie étrangère et il en résulte que c’est un autre motif pour des entreprises étrangères d’acquérir du terrain en Afrique. Ces structures commerciales maintiennent l’Afrique dans une position de fournisseur de ressources et de matières premières pour les marchés des consommateurs en dehors de l’Afrique.

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1312 - 1311 Des paysans africains rejettent l’offensive sur les semences des paysans

1309 : Agro-carburants: carburants pour la faim et la déforestation

tl_files/aefjn-images/im_1_Icons/nofoodforfuel.pngLes états membres de l’UE ont accordé des milliards d’euros des contribuables pour subsidier des bio-carburants afin d’atteindre les cibles de consommation fixées par l’UE. Cependant, c’est une politique vouée à l’échec, qui fait monter les prix des denrées alimentaires dans le monde entier, en stimulant l’accaparement des terres, en empirant la qualité de l’air autour du globe et en augmentant la faim et la pauvreté en Afrique et dans d’autres nations en voie de développement.

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1308 - 1307 Le rôle des institutions financières européennes de développement dans l’accaparement des terres

1306 - 1305 L’Afrique sous la menace des orientations politiques du G8 dirigées par l'intérêt des multinationales

tl_files/aefjn-images/im_Africa/im_Afr_GdNw/Land grabbing image The Guardian.jpgLe G8 se prépare à lancer l'Initiative globale de transparence dans le domaine foncier prévue pour son prochain sommet  au Royaume Uni en juin 2013. Cette initiative ainsi que  la nouvelle alliance du G8 sur la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique est dirigée par les grandes sociétés, basées sur des partenariats public-privé qui risquent de provoquer la domination des grandes sociétés sur l'agriculture africaine et d'augmenter l'accaparement de terres en Afrique.

 

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1304 - 1303 La Banque Mondiale et le secteur privé : partenaires dans l’accaparement des terres ?

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Le Groupe de la Banque Mondiale a préparé le terrain pour l’investissement privé en Afrique, en encourageant la commercialisation de terres agricoles par son investissement et ses programmes d’ajustement structurel en Afrique. De même, la Banque Mondiale a supervisé des réformes agraires dans plusieurs pays africains, dans le but d’établir un système de propriété de style occidental. Le ‘Millennium Challenge Account (MCA)’ [Compte du défi du millénaire] est en train de construire sur ce travail préparatoire et il promeut l’intérêt du secteur privé dans l’agriculture africaine.

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1304 - 1303 Agriculture organique: La ligne de défense de la sécurité alimentaire de l’Ouganda

1304 - 1303 L’agroécologie : une éthique de vie

tl_files/aefjn-files/Food sovereignty/Climate Change/Climate/Afriqueglobe.jpegDepuis des années Pierre Rabhi est reconnu en tant que pionnier de l’agroécologie. Lors d’une conférence P. Rabhi a exposé les dangers de l’agriculture industrielle pour les agriculteurs familiaux et les consommateurs. C’est par l’agroécologie et la sobriété que l’homme peut se libérer du modèle agro-industriel et de la dictature de l’argent.

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1302 Plus que jamais, redoublons de vigilance sur les terres malgaches !

1301 Les éleveurs malgaches se soulèvent contre l'accaparement de vastes surfaces de terres

1301 L'impact des fonds de pension US sur l'agriculture africaine