1402 Visite à l’Antenne du Royaume-Uni
Jose Luis Gutierrez a participé à la réunion de l'antenne du Royaume-Uni en février 2014, pour présenter la campagne pour un moratoire sur l'accaparement des terres qu’AEFJN lancera bientôt. La réunion était présidée par Anne Hogan.
La réunion a commencé par une prière préparée par Ted Wildsmith. Christine Haigh du World Development Movement (WDM) a donné une conférence sur la question des terres spoliées par les gouvernements et les entreprises multinationales. Cela aggrave le changement climatique ; de plus, la prise de contrôle de petites exploitations familiales par l’agro-industrie, favorise la spéculation financière sur les prix alimentaires ce qui augmente ces prix alimentaires et dès lors entraîne la faim et la migration forcée.
Après le déjeuner, Jose Luis a présenté la campagne pour un moratoire de cinq ans sur l'accaparement des terres, campagne initiée: par le Secrétariat d'AEFJN. Un moratoire de 5 ans va suspendre toutes les activités liées aux acquisitions de terres à large échelle pour l'agriculture sous toutes ses formes. La campagne tente de rassembler les organisations et les personnes engagées dans la lutte contre l'accaparement de terres : cette campagne se déroule tant au niveau national qu’international.
La campagne sera destinée d’abord aux gouvernements nationaux de sorte que pendant le moratoire de 5 ans des pays auront le temps d'établir et d'adopter une législation contraignante pour les investissements agricoles tant à domicile qu'à l'étranger. Ces législations pourraient être basées, par exemple, sur les Directives volontaires de la FAO pour une gouvernance responsable des régimes fonciers. La campagne sera également dirigée vers les organisations internationales qui ont leur mot à dire dans les politiques qui favorisent l'accaparement des terres. Dans les pays affectés par l’accaparement des terres, la campagne invitera également les gouvernements à entreprendre une réforme agraire simplifiée qui garantira aux agriculteurs familiaux le droit de posséder la terre qu’ils travaillent et dont ils vivent.
Beaucoup de questions ont été soulevées au sujet de la complexité de la question :
Comment pouvons-nous obtenir des statistiques sur l'accaparement des terres lorsque les gouvernements les cachent sous guise d’aide au développement ? Pouvons-nous avoir des objectifs réalisables dans ce vaste domaine ? Comment pouvons-nous sensibiliser les communautés locales et les jeunes chômeurs ? Comment pouvons-nous exercer pression sur les députés pour qu’ils voient comment les migrations et les conflits armés sont des conséquences de l'accaparement des terres ? Comment pouvons-nous influer sur les traités juridiques entre les gouvernements de l'UE et de l'Afrique ? Comment poursuivre les gouvernements étrangers qui polluent les zones africaines?